Auteur : Khaoula Hosni.

Éditions : Arabesques.

Genre : Nouvelles.

Date de parution : 1 Septembre 2018.

Nombre de pages : 173.

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Beaucoup de lecteurs tunisiens adorent Khaoula Hosni. Des livres – Des bébés -, elle en a pas mal et ils sont tous bien notés sur Goodreads. Mais moi personnellement, je n’ai jamais été tenté par l’un de ses écrits. Même celui-là, « Les cendres du phœnix », que Riadh du compte Instagram @Riadhbooks.tn m’avait offert lors de ma dernière visite à la foire internationale du livre de Tunis pour me faire découvrir la plume de cette auteure, aurait pu rester sagement dans mes étagères pendant des mois en attendant d’être lu si ce n’était pas cette dernière semaine épuisante parmi le staff d’un Forum de jeunes qui a décidé autrement ! J’avais besoin d’une lecture courte juste pour le trajet aller-retour de Gabès à Nabeul et ce livre était le seul à répondre à l’appel. Du coup je l’ai mis dans mon sac-à-dos et c’était une bonne lecture.

DE QUOI ÇA PARLE ?

On va suivre deux courtes nouvelles plus ou moins intriquées. Le livre commence à Sousse, en 2012, par une première partie intitulée « Pour te retrouver » dans laquelle la narratrice nous racontait sa vie entre le passé, le présent et le futur. Asma, qui est le protagoniste, souffrait de la disparition tragique de son propre fils. Cet évènement va semer le chaos, l’indifférence et l’amertume dans vie. Jusqu’au jour où elle va revisiter son passé la chance inconcevable de changer sa vie et son destin s’offre à elle. Six ans plus tard, sur son lit de mort à Tunis, Tarek appelle l’un de ses employés à son chevet pour lui soumettre une requête des plus extravagantes : Lui permettre d’être enterré à côté de sa sœur ! Hanté par le souvenir d’une rencontre impossible, Tarek nous parle dans cette 2ème nouvelle intitulée « Six Golden Hours », d’une longue promenade inattendue avec une femme qu’il a rencontrée pour la première fois à bord d’un train en panne, dans laquelle ils ont pu s’ouvrir et satisfaire leur besoin d’en savoir plus sur chacun d’eux et de pouvoir profiter de cette rencontre hasardeuse.

NOUVELLE DÉCOUVERTE TUNISIENNE :

Puisque c’est mon premier Khaoula Hosni, il serait plus pertinent de commencer par la plume de l’auteure. Et là, je peux comprendre comment Khaoula Hosni a pu conquérir les cœurs de plusieurs lecteurs. La plume de l’auteure est très fluide et ses choix sont très intelligents, en commençant par le titre qui, à lui seul, est très révélateur, passant par l’alternance entre le présent et le passé dans les deux nouvelles. Le récit est simple, léger mais plein de surprises ! De la romance, de la fiction et du réalisme étaient réunis dans si peu de pages. Ce n’était pas très réussi, j’avoue ! C’était même parfois un peu tiré par les cheveux. Mais, ce n’était pas trop grave non plus ! Je ne sais pas si je dois considérer ce qui suit comme un critère de réussite, mais en lisant les dernières lignes de ce bouquin, je me suis dit que ça peut être facilement adapté en film, compte tenu de l’orientation du cinéma tunisien en matière de choix cinématographiques. En fin de compte, côté écriture, je n’ai plus aucun prétexte pour découvrir un autre livre de cette auteure !  

UN JEU DE DUALITÉS, UNE INVITATION À RÉFLÉCHIR :

Au fil de ces deux nouvelles, les choix et le destin, la vie et la mort, l’amour et le doute ainsi que tant d’autres dualités ont été mises en question. On se pose pleins de questions sur la nature du destin et sa liaison au hasard, sur la possibilité de prendre le bridon de sa vie en main et la contrôler. L’auteure, n’est-elle pas en train de nous dire que dans la vie, chacun est seul contre son destin, que nos choix comptent mais qu’à chaque faux pas, tu ne fais qu’accélérer ton « échec et mat », que dans la vie, contrairement à Asma dans « Pour te retrouver », l’opportunité de choisir n’est offerte qu’une seule fois et qu’après, il est impossible de revenir en arrière ? N’est-elle pas en train de nous dire que dans la vie, le hasard n’a pas ou que peu de place, tel une partie d’échec où seules nos propres décisions font la différence ?

D’une autre part, ces deux récits à la tunisienne, avec son contexte, son cadre spatio-temporel et ses attitudes tunisiennes mettent à nu certaines tares de notre société et leur impact à travers les personnages de ce bouquin.

BREF …

Si vous me connaissez depuis un moment, vous saurez que ce genre de livres n’est pas du tout mon genre de prédilection. Bon, celui-là était quasi court et du coup, il n’y avait pas trop de longueurs, juste le strict minimum et voilà que je n’ai pas détesté ma lecture.

J’accorde aux « Cendres du phœnix » sur , sinon 14/20 sur !